Candidats, étudiants et lycéens

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La Fémis est-elle une école privée ou publique ?

La Fémis est une école publique qui dépend du Ministère de la Culture et de la Communication. L’Ecole est financée majoritairement sur des fonds publics et les frais de scolarité sont fixés chaque année par décret.
Présentation de l’École.

Combien d’années durent les études ?

La Fémis propose 5 cursus de durées différentes :

  • Cursus de 4 ans (cursus général) : Réalisation / Production / Scénario / Image / Montage / Son / Décor
  • Cursus de 3 ans : Scripte
  • Cursus de 2 ans : Distribution/Exploitation
  • Cursus de 1 an : Création de séries télévisées
  • Cursus doctorat SACRe (PSL)
    Présentation de la formation initiale.

Un étudiant étranger peut-il suivre les enseignements de La Fémis pendant un mois ou un semestre ?

Non.
Les étudiants étrangers peuvent rejoindre La Fémis par le biais du concours général (ressortissants de l’Espace Économique Européen) ou du concours international (autres pays), qui suppose une inscription « pleine » à La Fémis et donc de suivre l’intégralité des enseignements.
Il est aussi possible de participer à l’un des accords d’échange que La Fémis a mis en place pour chacun des départements d’enseignement avec des grandes écoles de cinéma dans le monde. Cela suppose cependant d’être inscrit par ailleurs dans l’une de ces écoles étrangères.
Enfin, l’Université d’été est une formation de deux mois mise en place par La Fémis et soutenue par le Ministère des Affaires Étrangères qui rassemble 15 jeunes professionnels du monde entier pour s’approprier les outils de la réalisation documentaire.

Où puis-je voir les films des étudiants ?

La Fémis produit chaque année plus de 100 courts métrages (fictions et documentaires). Afin de conserver leur caractère principal d’expérimentation, seuls certains de ces films sont diffusés à l’extérieur de l’École (documentaires de 2e année, films de 3e année, travaux de fin d’études).
Les films sont diffusés lors de projections publiques (à La Fémis, à la Cinémathèque française, au Forum des images, dans des festivals, cartes blanches…), sur des plateformes en ligne et ponctuellement à la télévision.
Le détail des diffusions.

Qu’est-ce que le programme « Égalité des chances » ?

Le programme « Égalité des chances » a été mis en place en 2008 avec la Fondation Culture & Diversité pour favoriser l’accès à l’École des jeunes issus d’établissements de l’éducation prioritaire ou boursiers de l’enseignement supérieur sur critères sociaux.
Présentation du programme

La Fémis a-t-elle un programme de recherche ?

Depuis novembre 2012, La Fémis est membre associé de la Communauté d’universités Paris Sciences et Lettres (PSL) et participe au programme Sciences, Art, Création et Recherche (SACRe) qui propose un doctorat d’art et de création.
Deux fois par an, l’École organise aussi les « Rencontres de La Fémis »qui réunissent les étudiants pour un séminaire autour d’un thème commun.
De plus, la scolarité de La Fémis est organisée pour permettre aux étudiants de mener en dernière année un travail personnel de recherche.
Enfin, elle entretient des actions de collaboration et de partenariat avec des institutions, des universités et des entreprises.
Présentation de la recherche au sein de La Fémis.

Qu’est-ce-que le doctorat Sacre ?

Le doctorat SACRe (Sciences, Art, Création et Recherche) a été mis en place au sein de Paris Sciences et Lettres (PSL). Il s’agit d’un "doctorat d’art et de création dans le domaine du cinéma" qui diffère d’un doctorat classique de cinéma préparé à l’Université. Il s’adresse aux étudiants titulaires d’un diplôme de niveau master. Il peut se préparer au sein de La Fémis, mais aussi à l’École normale supérieure (ENS) et dans les écoles d’art suivantes, qui relèvent du ministère de la Culture et de la Communication : l’École nationale supérieure des Arts décoratifs (ENSAD), l’École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA), le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), le Conservatoire national supérieur d’art dramatique (CNSAD).
Présentation du Cursus doctorat SACRe.

Quelles études faire avant de rentrer à La Fémis ?

Pour passer le concours du cursus principal et du cursus scripte, il est nécessaire d’avoir le niveau Bac+2, pour celui du cursus distribution-exploitation, le niveau Bac+3. Les élèves admis viennent d’horizons et de formations très variés. Tous les parcours de formation sont donc possibles pour réussir.
Cependant, les formations suivies auparavant sont généralement insuffisantes pour le concours. Une formation plutôt pratique devra être complétée par une grande curiosité culturelle et cinématographique. Inversement, une formation plutôt théorique devra être complétée par des pratiques de tournages, même en amateur.
Les bilans des concours des dernières années reprennent le détail des épreuves proposées, ainsi que des annexes statistiques notamment sur les parcours scolaires des élèves admis.

Comment préparer le concours ? Faut-il suivre une classe préparatoire ?

Les concours de La Fémis ne ressemblent pas aux concours plus classiques comme ceux des écoles d’ingénieurs ou de commerce. Le succès au concours ne dépend pas d’un apprentissage intensif dans une classe préparatoire. La "philosophie" des concours de l’École est de détecter des talents artistiques. Les épreuves servent à révéler la personnalité d’un candidat, ses aptitudes et compétences potentielles, son regard singulier sur le monde du cinéma.
(Voir les vidéos de présentations en ligne https://www.femis.fr/portes-ouvertes)

Pourquoi y a-t-il plusieurs concours différents ?

Les concours d’entrée à La Fémis sont préparés en fonction des cursus auxquels ils préparent. La formation initiale proposant 5 cursus différents (général, scripte, distribution-exploitation, séries TV, doctorat SACRe), il existe 5 concours différents, auxquels s’ajoute un concours international destiné aux candidats originaires de pays autres que les pays membres de l’Espace Économique Européen.
Modalités des différents concours de La Fémis.

Pourquoi faut-il disposer d’un Bac+2 ou Bac+3 ?

La Fémis estime que les candidats aux concours d’entrée de l’École doivent faire preuve d’une certaine maturité dans le choix de leur département d’enseignement. En effet, ce choix est fait dès le moment de l’inscription au concours et ne peut être changé par la suite. Par conséquent, il doit faire l’objet d’une grande réflexion de la part du candidat.

J’ai suivi deux 1re année d’étude après le bac, est-ce que cela compte pour Bac+2 ?

Non.
Les candidats doivent avoir validé au moins deux années successives d’études supérieures, par conséquent avoir suivi deux premières années ne suffit pas.
Modalités du concours général.

Est-ce que je peux passer le concours au cours de ma 2e année d’étude ?

Oui.
Les candidats en attente du résultat sanctionnant leur deuxième année d’étude supérieure peuvent s’inscrire au concours, mais devront faire parvenir une attestation avant le début du mois de juillet. Ils doivent par ailleurs envoyer avec leur dossier avec une attestation de scolarité pour pouvoir être inscrits.
Modalités du concours général.

Peut-on entrer à l’École directement en 3e ou 4e année ?

Non.
Il n’existe qu’une seule possibilité d’admission en 1re année.

Peut-on s’inscrire sur place ou déposer son dossier d’inscription sur place ?

Non.
Les candidats procèdent à leur inscription au concours par internet, en remplissant le formulaire d’inscription en ligne et en envoyant les éléments demandés par courrier.
Modalités du concours général.

Combien coûtent les frais d’inscription au concours ?

En 2018, les frais d’inscription aux concours général, scripte et distribution-exploitation s’élèvent à 134 €. Les frais d’inscription au concours du doctorat SACRe s’élèvent à 30 €.
Cette somme ne sera en aucun cas remboursée.
Modalités d’admission.

Combien de fois je peux passer le concours ?

Les candidats ne peuvent pas se présenter plus de trois fois aux concours, tous concours confondus.

Est-ce que je peux présenter le concours dans deux départements la même année ?

Non.
Lors de son inscription au concours général, le candidat choisit un seul département auquel il souhaite s’inscrire. Aucun changement de ce choix n’est admis postérieurement à l’inscription.

Combien y a-t-il de candidats au concours ?

En 2018, 1 571 candidats se sont inscrits aux différents concours ; 63 ont été admis à La Fémis.
Annales des concours.

Existe-t-il des annales du concours ?

La Fémis met en ligne chaque année un Bilan des concours qui présente des éléments statistiques sur les différents concours d’entrée, ainsi que les sujets des épreuves et la liste des jurys et correcteurs.
Annales des concours.

Faut-il être européen pour passer le concours général ?

Le concours général est ouvert aux candidats français ou aux européens ressortissants de l’Espace Économique Européen. Les candidats à double nationalité (française/autre ou européenne/autre) doivent passer le concours général.
En revanche, les candidats originaires de pays autres que les pays membres de l’Espace Économique Européen peuvent passer le concours international.
Modalités du concours général.
Modalités du concours international.

Peut-on passer le concours à l’étranger ?

Les épreuves d’admissibilité du concours international se déroulent soit à Paris, soit dans le pays d’origine du candidat (locaux de l’ambassade de France de leur lieu de résidence). En revanche, l’épreuve d’admission se déroule à Paris, dans les locaux de La Fémis.
Modalités du concours international.

Jusqu’à quel âge je peux passer le concours ?

Les concours général, scripte, distribution-exploitation et international sont ouverts aux candidats âgés de moins de 27 ans au 1er janvier de l’année en cours.
Le concours est également ouvert aux candidats âgés de moins de 30 ans au 1er janvier de l’année en cours, titulaires d’un baccalauréat et pouvant justifier d’une activité professionnelle d’au moins quatre ans.
Le concours séries TV est ouvert aux candidats âgés de moins de 30 ans au 1er janvier de l’année en cours.
Le concours doctorat SACRe n’a pas de limite d’âge.
Modalités des différents concours de La Fémis.

Peut-on assister aux oraux du concours ?

L’admission aux différents concours (l’admissibilité en ce qui concerne le concours doctorat SACRe) comporte une seule épreuve orale devant un jury de professionnels. Cette épreuve, qui a lieu dans les locaux de La Fémis, est publique.
Cependant, les candidats inscrits aux concours ne peuvent pas assister aux oraux qui précèdent leur propre épreuve orale.
Modalités des différents concours de La Fémis.

Je n’ai pas réussi le concours, est-ce que je peux récupérer mon dossier d’enquête et avoir mes notes ?

Oui.
Il est possible de récupérer son dossier d’enquête et de connaître les notes obtenues aux épreuves, mais seulement à partir de trois mois après le résultat des concours.
Il est nécessaire de contacter le service des concours : concours@femis.fr.

Combien coûte la scolarité ?

Les droits de scolarité sont fixés par arrêté du Ministère de la Culture et de la Communication.
Ils sont d’un montant de 433 € pour l’année 2017/2018. Ils doivent être versés à l’administration de l’École avant le 31 octobre de l’année.
Les boursiers (CROUS, FNAU) sont exonérés de leurs droits d’inscription à l’École et de leur cotisation à la Sécurité Sociale.
Informations sur la vie étudiante.

Comment obtenir une bourse d’étude ?

Les étudiants peuvent obtenir des aides du Dossier Social Étudiant (DSE), du Fonds national d’aide d’urgence (FNAU) et des bourses de la Fondation Vallet.
Informations sur les bourses.

Qui sont les professeurs de La Fémis ?

La Fémis ne dispose pas d’un corps enseignant permanent. La particularité de l’École est de faire appel à des professionnels en activité pour transmettre leurs savoirs et dispenser des enseignements aux étudiants. Ainsi, chaque année, environ 500 professionnels interviennent (pour des durées variables entre 3 heures et 3 mois) sous forme de cours, d’ateliers, d’exercices ou de rencontres.

Existe-t-il un BDE ?

Oui.
Le BDE (Bureau des étudiants), créé sous forme d’association, organise tout au long de l’année diverses manifestations : ciné-club le 2e mercredi du mois, week-end d’intégration, concours photo, Fémis Football Club, tournois de ping-pong inter-écoles, commande de consommable à prix préférentiel… Le BDE se charge également de diffuser auprès des étudiants les appels à projets, concours, offres d’emploi et informations culturelles.
Contact : bdefemis@femis.fr.

Est-ce que La Fémis forme au métier de comédien ?

Non.
La Fémis forme aux métiers de réalisateur, scénariste, producteur, directeur de la photographie, chef opérateur du son, chef décorateur, chef monteur, scripte, distributeur de films, exploitant de salle de cinéma.
En revanche, l’École organise des modules communs avec le Conservatoire national supérieur des arts dramatiques et le CFA des comédiens/Studio de théâtre d’Asnières.

Quels sont les métiers auxquels La Fémis prépare ?

La Fémis forme aux métiers de réalisateur, scénariste, producteur, directeur de la photographie, chef opérateur du son, chef décorateur, chef monteur, scripte, distributeur de films, exploitant de salle de cinéma.

Réalisateur
Le réalisateur joue un rôle central dans la création d’un film. Il en est le maître d’œuvre et il assure la responsabilité d’ensemble de la création artistique du film depuis sa préparation jusqu’à son achèvement. Il est rémunéré par une société de production qu’il a convaincue de produire le film ou qui l’a engagé dans ce but. C’est lui qui met en scène l’histoire à partir d’un scénario qu’il peut avoir lui-même écrit, seul ou en collaboration avec un scénariste. Il propose une interprétation personnelle de cette histoire, en collaboration avec les chefs de poste, tels le directeur de la photographie, l’ingénieur du son, le chef décorateur...
Les attributions du réalisateur sont complexes, elles peuvent être les suivantes selon les projets.
Pendant la préparation du projet :

  • La définition des orientations artistiques du film,
  • Le suivi du scénario,
  • Le découpage des séquences du scénario en plans (axes de prise de vues et cadrage),
  • L’organisation et la sélection des lieux où le tournage du film doit avoir lieu.

Durant le tournage :

  • La direction des acteurs, tant physique (placement) que dramatique (ton, expression, mouvement),
  • La prise en charge des choix liés à la caméra, position, cadre, mouvement, lumière (avec le directeur de la photographie) et au son (avec le chef opérateur son),
  • Le respect du budget et du temps impartis,
  • Toute autre activité qui définit les choix artistiques, techniques opérés pour un film, et notamment la gestion de l’équipe de tournage.

En post-production :

  • La supervision du montage et du mixage, ainsi que l’étalonnage,
  • Les choix liés à la musique.

Scénariste
Il écrit l’histoire du film sous la forme d’un texte dialogué appelé scénario. Ce texte présente dans leur déroulement la totalité des séquences du film à venir. Il décrit les lieux, les actions des personnages et leurs dialogues. C’est donc une écriture à la fois artistique et technique.
Le scénario est la première étape de la fabrication d’un film et sert d’outil de travail aux acteurs et à toute l’équipe. Il est soit le développement d’une idée originale émanant du réalisateur, du producteur ou du scénariste lui-même, soit l’adaptation plus ou moins libre d’une œuvre préexistante (roman, pièce de théâtre, biographie…). Il s’écrit le plus souvent à plusieurs : avec des co-scénaristes ou avec le réalisateur.
Il faut plusieurs versions successives pour arriver au scénario qui sera celui du tournage. À chaque fois, ces versions sont analysées, discutées par de nombreux partenaires en tête desquels se trouvent le réalisateur et le producteur.
Le scénariste doit faire preuve d’imagination et avoir un talent d’écriture, mais il doit aussi être capable d’entendre et de tirer profit si elles sont justifiées des réflexions, critiques et propositions qui sont avancées lors des lectures du scénario à ses différentes étapes.
Le scénariste n’est pas un salarié. C’est un travailleur indépendant qui a un statut d’auteur. Il est payé en droits d’auteur ; le producteur lui fait des avances sur ses droits d’auteur au fur et à mesure de la progression du travail (synopsis, traitement, scène à scène, première version du scénario) ; ces montants dépendent de sa notoriété et du coût du film. Il n’a donc pas le statut d’intermittent du spectacle comme beaucoup d’autres professionnels du cinéma.

Producteur
Le producteur est le véritable maitre d’œuvre de la fabrication d’un film.
Sa responsabilité est de faire en sorte que le film fini soit à la hauteur des ambitions artistiques et commerciales du projet, tout en ayant respecté le cadre budgétaire fixé.
Son rôle est constant dans toutes les étapes de production d’un film :

  • Choix du sujet et des principaux paramètres artistiques (auteurs, réalisateurs).
  • Suivi de l’écriture du scénario et donc conception du film dans sa phase « théorique ».
  • Phase de pré-production et analyse de faisabilité : aide à l’élaboration du casting, évaluation du coût prévisionnel, fixation des ressources de préfinancement disponibles en fonction des estimations des recettes potentielles d’exploitation du film.
  • Élaboration et négociation du financement du film.
  • Maître d’oeuvre de la fabrication du film (traduire de façon concrète les besoins et arbitrages liés au besoin de la mise en image du film pendant les périodes de tournage, et postproduction).
  • Accompagnement de la sortie en salles du film, dans la continuité des premières actions de communication engagées, et en collaboration étroite avec le distributeur et les équipes de la société de distribution.

Ce travail se fait bien sûr en accompagnement de celui du réalisateur qui reste central dans l’élaboration artistique d’un film, surtout en Europe.
Son bras droit est le directeur de Production (ou producteur exécutif) qui dirige, sous la responsabilité du producteur, au jour le jour, les opérations liées à la fabrication du film : préparation, tournage, et post-production, tant en terme de coût que de délai. Ce dernier établit des budgets prévisionnels, constitue (avec le réalisateur) et gère l’équipe technique du film.
Étant donnés les enjeux financiers liés à ses responsabilités et ses décisions, le producteur est le plus souvent aussi entrepreneur et donc gérant, seul ou associé, au sein de structure de type PME.

Directeur de la photo
Le directeur de la photographie prend en charge la conception de l’image, il est un collaborateur essentiel de la mise en scène. Il supervise le réglage des éclairages, il est responsable de la prise de vues et de la lumière. En postproduction, il supervisera l’harmonie des images, en collaboration avec l’étalonneur, pour la sortie des copies d’exploitation en salles.
Le directeur de la photographie intervient avant le tournage, en collaboration avec le réalisateur afin de définir les choix techniques et artistiques de la lumière du film (source de lumière, artifices, place et mouvement de caméra…). Il s’appuie alors sur le scénario pour dégager l’atmosphère générale du film (ambiance, contraste, effet, tonalité...). Une fois cette étape définie, il choisit son matériel : caméra, objectifs, pellicules, projecteurs, réflecteurs... Pendant le tournage, il doit diriger l’équipe image, ajuster l’éclairage, et si besoin effectuer des modifications.
Au-delà de l’aspect technique, le directeur de la photographie doit également avoir une grande sensibilité artistique car il doit traduire par l’image une histoire, une atmosphère, voulue par l’imaginaire du réalisateur.
Il met également en valeur les décors du film ainsi que les acteurs.

Chef-opérateur du son
Le chef opérateur du son, appelé aussi ingénieur du son, est responsable, en collaboration avec le réalisateur, de la conception sonore du film. Les étapes (tournage, postsynchronisation, transferts, mixage) de l’élaboration de la bande son d’un ouvrage cinématographique sont l’œuvre de plusieurs professionnels.
Le chef-opérateur du son est responsable de la qualité sonore du film qu’il prend en charge en supervisant la technique sur le tournage mais aussi en post production. En collaboration avec le perchman, il s’assure du bon enregistrement du son et des dialogues, en évitant tous les bruits parasites et en contrôlant les niveaux d’enregistrement ; il gère les play-backs, fournit au montage tous les sons seuls et sons d’ambiance nécessaires.
Le monteur son cherche les meilleurs sons pouvant s’adapter au scénario bruitages et sons d’ambiance.
Le mixeur orchestre la partition sonore du film en gérant les différentes sources sonores, leur mix (mélange), leur sonorité, ainsi que leur mise en espace.
Tous ces intervenants doivent associer une grande sensibilité musicale et de fortes compétences techniques.

Chef décorateur
Il est le style, l’œil perçant, l’atmosphère du film et l’incontournable collaborateur.
Le chef décorateur pense esthétique, espace, lumière, couleurs, matières, textures… et donne naissance aux décors du film, mettant en forme les rêves du réalisateur, en étroite collaboration avec le directeur de la photographie.
Après lecture du scénario et discussion avec le réalisateur, il fait un devis décoration et constitue une équipe qui le secondera pour exécuter les divers décors de l’histoire à raconter visuellement, dans un temps compté et une enveloppe budgétaire acceptée par les producteurs.
Responsable artistique et technique, il effectue des croquis et maquettes qui serviront de bases aux dessins de plans pour la construction des décors en studio, ou l’aménagement des décors naturels.
Tel un chef d’orchestre il dirige et coordonne l’équipe décoration : assistants, ensemblier, illustrateur, graphiste, constructeurs, peintres, sculpteurs, staffeurs, régisseurs, accessoiriste, etc..
Son rôle ne s’arrête pas là, il est aussi, présent à la livraison de chaque décor, il veille à ce que tout soit en place et en accord avec la ligne esthétique qu’il a définie au préalable avec le réalisateur et le directeur de la photographie.
Le métier évolue au gré des avancées technologiques et l’ère du numérique pousse le décorateur à se former aux nouvelles techniques pour assumer un nouveau rôle au sein des équipes d’effets spéciaux numériques qui intègrent des décors virtuels dans les films. Il est parfois en pré production pour la création des décors numériques et en post production pour veiller à ce que l’esthétique du film reste bien celle qui avait été définie en préparation.

Chef monteur
Le monteur a pour mission d’organiser et d’ordonner le récit suivant les indications du scénario et de la mise en scène. Avec le réalisateur, après avoir numérisé l’ensemble des images et des sons issus du tournage, il visionne les rushes et choisit les meilleures prises. Par étapes successives, en modifiant l’ordre, le choix des prises, la longueur des plans et le rythme, etc., et en respectant un planning rigoureux, le monteur en constant dialogue avec le réalisateur, propose une version définitive dont la cohérence et le rythme correspondent le mieux au projet initial.
Le monteur accompagne le réalisateur du début à la fin de la postproduction ; il est aussi pendant cette période l’interlocuteur privilégié du producteur auquel sont soumis les différentes étapes du montage et leur agenda.
Le montage est une véritable opération de (re)création et mobilise donc non seulement des qualités artistiques indispensables, un esprit d’analyse et un sens de l’organisation, mais aussi des compétences techniques et informatiques tant dans le domaine de l’image que du son.

Scripte
Partenaire de la mise en scène, mais aussi de la production, veillant au respect du scénario, des dialogues et de la continuité, il lui faut toujours garder en tête le montage du film que l’on est en train de tourner plan par plan et donc en fragments, répartis sur plusieurs semaines de tournage, d’après des critères de logistique et d’efficacité, voire de libertés des acteurs, mais très rarement de chronologie.
Sa responsabilité est donc de rappeler les enchaînements, ce qui précède et ce qui suit, et de veiller à la cohérence du film et aux raccords entre les séquences (la séquence correspond à la scène au théâtre : unité de lieu, de temps et d’action : des séquences qui se suivent dans l’histoire peuvent être tournées à des semaines voire des mois d’intervalles !).
Par ailleurs, et c’est l’aspect le plus créatif de son travail, le poste de scripte est une sorte d’assistant artistique à la réalisation. Sorte de monteur virtuelle d’un film encore virtuel... il est un autre regard sur la direction d’acteur, le découpage... suggère, conseille et seconde la réalisation sur le plan du sens.
Ses attributions sont variables selon les projets :
En préparation :

  • La production lui demande un pré-minutage du scénario, afin d’évaluer la durée du film monté.
  • Il établit un dépouillement chronologique du scénario qui doit aider tous les techniciens (et surtout les costumiers, maquilleurs et coiffeurs) à respecter la continuité de l’histoire.
  • Il participe parfois au découpage technique avec le réalisateur et le directeur de la photo.

En tournage : Le poste de scripte s’assure de la mémoire du film.
Il doit veiller aux raccords et à la cohérence dans tous les domaines : jeu, rythme, intonation, costume, décor, accessoires, coiffure, mais aussi les conditions climatiques.
Il est tenu d’établir des rapports journaliers complets et détaillés, artistiques et administratifs, pour l’image, le montage et la production. L’évolution technique du métier et des outils à disposition est importante, mais ne change en rien les responsabilités des scriptes, qui sont infiniment adaptables à toutes les conditions de tournage, et méthodes de stockage des informations.
En France le poste de scripte est en majorité un élément féminin de l’équipe, mais il y a un grand nombre de « continuity supervisor » dans les pays anglo-saxons ! Il n’y a donc aucune contre-indication pour que des scripts boys pratiquent ce métier passionnant.

Distributeur de films
Le distributeur est l’intermédiaire entre le producteur et l’exploitant. Il remplit plusieurs fonctions pour le compte du producteur dont il est le mandataire, ce dernier lui ayant cédé temporairement les droits de diffusion des films. Il planifie la sortie du film en évaluant le potentiel d’entrées et donc le nombre de salles optimum. Il négocie ensuite le placement du film auprès des salles dans les meilleures conditions, il organise le tirage nécessaire des copies (numériques ou argentiques) et l’acheminement physique de celles-ci vers les salles. Il a charge également tout ce qui concerne la promotion du film (stratégie marketing, achat d’espaces publicitaires, relations presse, etc.). C’est lui qui avance tous les frais d’édition des copies, de manipulation, d’expédition des copies et du matériel publicitaire, ainsi que les coûts de promotion. Il se rembourse de ces dépenses et est rémunéré par une commission sur les recettes du film en salle.
Ces dernières années, l’activité des distributeurs s’est diversifiée, ils achètent les films « tous droits » et assurent eux même les ventes TV, l’édition vidéo, la VOD et les ventes internationales.

Exploitant de salles de cinéma
Tout au bout de la chaîne, face au spectateur, l’exploitant est la personne qui gère et anime une salle de cinéma. L’exploitant loue le film au distributeur moyennant le versement d’un pourcentage sur la recette. L’exploitant peut être indépendant ou salarié d’un groupe. Certaines salles de cinéma sont gérées par des bénévoles issus d’association à but non-lucratif.
Chaque lundi matin, une partie des exploitants (ceux qui n’établissent pas de programme mensuel) valide avec les différents distributeurs sa programmation de la semaine suivante (du mercredi au mardi) sur la base des entrées effectuées. Il négocie l’arrêt d’un film faible et la prolongation d’un film qui fait beaucoup d’entrées. C’est pour cela que, souvent, le programme du cinéma n’est fixé qu’à partir du lundi, surtout pour la petite et moyenne exploitation.
Enfin, pour accéder plus vite aux meilleurs films, certains de ces professionnels se sont regroupés autour d’un programmateur ou d’un circuit pour négocier de façon unique avec les distributeurs.
L’exploitant fait vivre les films à travers l’animation de sa salle et la promotion auprès du public local. Gérant d’un lieu, une grande partie de son travail comprend la maintenance des équipements, la sécurité du bâtiment et le maintien qualité de la projection.